Échelle Humaine

Édition 2025

3 jours de festival
Du 19 au 21 sept. 2025

Dans 80 jours

En partenariat avec le Festival d’Automne

Les artistes de cette 8ème édition d’Échelle Humaine s’intéressent tour à tour à l’histoire, à la mémoire et aux affects, pour faire surgir d’autres récits et mouvements. Ces artistes explorent nos relations sensorielles et politiques au monde, porté·es par l’urgence d’en archiver les traces.

En partenariat avec le Festival d’Automne, Lafayette Anticipations présente La vertigineuse histoire d’Orthosia (2024) des cinéastes et artistes Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, pour une première parisienne. Au cours de cette performance, le duo nous plonge dans l’histoire du camp de Nahr el Bared situé au nord du Liban, où réapparaissent les vestiges d’une cité romaine disparue,. Les artistes nous entraînent ainsi dans un palimpseste des cycles de constructions et de destructions, de bouleversements et de régénérations, et nous révèlent un passé particulièrement proche du présent.

À l’occasion d’une première parisienne, les chorégraphes et danseur·euses Makisig Akin et Anya Cloud présentent leur pièce We Are (nothing) Everything (2023). Partant de la question « Que pouvons-nous faire ensemble que nous ne pouvons pas faire seul·es ? », le duo incarne les multiples façons dont l’amour queer se manifeste dans le temps. Makisig Akin et Anya Cloud s’enlacent et s’entrechoquent, à la quête des conditions où le désir, le chagrin, la violence et la tendresse peuvent coexister. 

Au dernier étage de la Fondation, nous retrouvons, pour les trois jours du festival, la performance The Complete Works de l’artiste plasticienne Nina Beier. Créée en 2009, l’œuvre part d’une invitation faite à des danseur·euses retraité·es à tenter de se souvenir de chaque chorégraphie qu'iels ont interprétée, en ordre chronologique. À Lafayette Anticipations, Nina Beier fait appel à deux Étoiles de l’Opéra de Paris. Leurs mouvements sont ravivés par la recherche du geste — une véritable archéologie de la mémoire cognitive et musculaire, la danse y tangue entre surgissement et fuite.

La performance Federico (2015) du chorégraphe Alex Baczyński-Jenkins, qui n’a jamais été montrée à Paris, s’attèle à la production de gestes à l’échelle la plus intime qu’il soit, celle des mains. Partagée entre deux interprètes, Federico explore la transmission comme moyen d'archivage du toucher. Cette pièce furtive et délicate se présente à quatre reprises à l’occasion du festival, embarquant les publics dans les espaces communs de la Fondation. 

Le festival prend également forme à travers des rencontres — échanges, projection et atelier de pratique — qui permettent aux publics d’approfondir les gestes et les récits proposés. Cette nouvelle édition d'Échelle Humaine espère accueillir autant d’enquêtes personnelles que collectives, pour une ré-écriture attentive de ce qui nous lie.           

Programmation : Madeleine Planeix-Crocker

VIsuel de couverture : La vertigineuse histoire d'Orthosia, J. Hadjithomas & K. Joreige. Theater Commons Tokyo'25 ©️ Yutaro Yamaguchi

En partenariat avec le Festival d’Automne