Concert

Space Afrika + Blackhaine + NÂR

samedi 09 avril 2022 de 20h à 23h30

15 €

À la Station Nord - Gare des Mines.
Clôture des ventes en ligne à 12h le 9 avril. Vente sur place le jour même.

Space Afrika © Martin Argyroglo

Une soirée hors-les-murs dans le nouvel espace intérieur de la Station - Gare des Mines, ponctuée par une création inédite entre Space Afrika et Blackhaine !

→  Space Afrika
Le duo Space Afrika est arrivé à un moment clé pour rappeler la force réflexive et militante que peut (et doit) endosser la musique électronique. Composée quelques jours après l'assassinat de George Floyd par la police, la pièce hybtwibt? (Have You Been Through What I've Been Through?) est venue accompagner et soutenir le mouvement Black Lives Matter au Royaume Uni.
Honest Labour, sorti en 2021, est un assemblage de dub britannique, de techno de Detroit, d'ambient dark et de musique drone acoustique. Baignée de l'héritage culturel de Manchester, la production de Space Afrika marie esthétique maîtrisée, innovations sonores, approche émotionnelle et cérébrale.

→ Blackhaine
Blackhaine a réussi cette année à capturer l'angoissant effondrement des temps présents. Chorégraphe recherché (il a travaillé avec Mykki Blanco ou Kanye West), l'anglais produit une musique post industrielle baignée de réalisme social du nord de l'Angleterre . Dans les méandres synthétiques et sombres de ses productions, on évolue dans une physicalité tantôt décharnée, tantôt sublimée, qui évoque souvent une relecture kafkaïenne de la drill.
 
→ NÂR
A l'écoute des morceaux de NÂR, on redécouvre le pouvoir d'évocation de la musique électronique industrielle. Artisanale, abrasive, parfois fragile, l'œuvre sonore assemblée par l'artiste libanaise Nadia Daou apparaît terriblement instinctive. Sur scène, sa musique prend des allures de saut dans l'inconnu. Elle y assemble en direct des pistes synthétiques, hypnotiques, sombres, parfois brutales qui renouent avec une tradition expérimentale foncièrement humaniste et organique. Désormais installée en Suisse, ses performances et diverses collaborations ont fait d'elle une future pièce maîtresse de la musique expérimentale actuelle.
NÂR © Martin Argyroglo
NÂR © Martin Argyroglo
NÂR © Martin Argyroglo
Space Afrika © Martin Argyroglo
Space Afrika © Martin Argyroglo
Space Afrika © Martin Argyroglo
Blackhaine & Rainy Miller © Martin Argyroglo
Blackhaine © Martin Argyroglo
Blackhaine © Martin Argyroglo

Le duo mancunien Space Afrika produit une musique à partir de ce qu'ils appellent des "moments superposés" - des mosaïques de dialogues, de rythmes, de textures et d'ombres, entendues à moitié à travers la fenêtre d'un bus par une nuit pluvieuse.

Leurs albums Above The Concrete/Below The Concrete (2014) et Somewhere Decent To Live (2018) sont des abstractions électroniques éparses, spacieuses mais intimes, en partie inspirées par leurs observations des paysages industriels et leurs expériences de vie dans le nord de l'Angleterre.

En 2020, Space Afrika a sorti son projet le plus chargé en émotions à ce jour, hybtwibt ? (avez-vous vécu ce que j'ai vécu ?). D'abord enregistré pour être diffusé sur NTS Radio avant d'être édité en un collage d'une demi-heure et publié quelques jours plus tard à la suite du meurtre de George Floyd. Alors que les manifestations de Black Lives Matter prenaient de l'ampleur aux États-Unis et au Royaume-Uni, la mixtape autoéditée du duo de Manchester a capturé l'agitation en intercalant des fragments de leurs propres œuvres inédites. Décrite comme une "tapisserie onirique", et saluée par Pitchfork et Bandcamp comme l'un des meilleurs albums d'ambient de 2020, les ventes de la mixtape continuent de récolter des fonds pour Black Minds Matter UK et le Stephen Lawrence Charitable Trust afin de soutenir la lutte pour l'égalité raciale.

Le duo sort au printemps 2021, Untitled (To Describe You), une collaboration avec la photographe, cinéaste et poète Tibyan Mahawah Sanoh, générant une étude sur la réalité de la classe ouvrière noire britannique du duo.

En janvier 2021, ils ont annoncé leur signature chez Dais Records. Honest Labour, le premier album complet du duo depuis la mixtape "hybtwibt ?" (avez-vous vécu ce que j'ai vécu ?) de 2020, élargit la palette du projet avec des cordes classiques, des guitares chatoyantes et des voix visionnaires, approfondissant leur fusion énigmatique d'agitation ambiante et de downtempo cosmique. C'est un son à la fois brumeux et fragmenté, à l'axe de la chanson et du design sonore, né de et pour les solitudes ardentes d'une vie enfermée.

Blackhaine est un projet basé au Royaume-Uni qui opère entre noise et drill.

Puisant ses origines dans l'anxiété statique de 2020, ses productions se concentrent sur la "transition de la peur de l'estomac noué à l'extase négative épuisante".

Ses performances sont un acte politique qui contient des déconstructions de sons existants tout en expérimentant avec les conventions de genre allant de l'ambient au punk hardcore.

Parmi ses précédents albums figurent And Salford Falls Apart et Armour.

Blackhaine sonde les limites du machisme du rap, de la poésie de rue, de la danse expérimentale et, en fin de compte, de ce que signifie être un artiste issu de la classe ouvrière.

Il compense l'agressivité, la vantardise et le nihilisme par une vulnérabilité intense et une honnêteté sans fard, une dichotomie qui lui permet de réunir un éventail étourdissant d'influences, de Moor Mother et Playboi Carti à William S. Burroughs et Allen Ginsberg.

Dépouillant les conventions, Blackhaine cherche à remplacer ses propres limites, tant physiques qu'émotionnelles.

NÂR est une multi-instrumentiste et une chanteuse libanaise.

En constante métamorphose, elle travaille avec divers instruments, sa voix et de nombreux objets qu'elle trouve, modifiés par une chaîne d'effets analogiques et de loopers qu'elle utilise de manière très singulière.

Couche après couche, elle construit et déconstruit chaque pièce, menant souvent ses expériences sonores avec de courtes phrases répétées comme des mantras oscillant entre l'arabe et l'anglais ou des poèmes déclamés par des écrivains tels qu'Allen Ginsberg, Sylvia Plath et d'autres poètes contemporains comme Lydia Lunch.

Abrasive et fragile, la musique de NÂR prend ses racines dans un très large spectre de sons, d'inspirations ou de genres tels que la musique de transe traditionnelle du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, le minimalisme primitif, l'industriel, le down tempo, les ambiances grime et la musique noise.

Jouant dernièrement avec un set up essentiellement composé d'horloges, de carillons et autres objets métalliques, Daou montre un nouveau visage avec des directions plus radicales dérivant parfois même vers quelque chose que l'on pourrait assimiler à de la musique concrète.