Performance

Mette Ingvartsen

samedi 26 sept. 2020 de 12h30 à 12h55, de 14h15 à 14h40, de 16h à 16h25

dimanche 27 sept. 2020 de 13h15 à 13h40, de 15h à 15h25

Mette Ingvartsen, Manual Focus © Martin Argyroglo

Mette Ingvartsen
Manual Focus, 2003

Manual Focus, terme photographique, désigne la mise au point manuelle des images - par opposition à l'auto-focus. Avec leurs corps nus et leurs masques de vieillards, les trois interprètes de cette pièce visuelle font surgir des images inédites, et fabriquent des créatures inconnues.
 
Les visages tournent à 180°, les bras deviennent des jambes, le haut et le bas s'inversent, l'avant et l'arrière aussi. Et voici que naissent des animaux à douze pattes, des figures désorganisées, des chimères. Par des connexions inattendues entre nu et masqué, artificiel et réel, jeune et vieux, humain et animal, les corps que nous connaissons - des corps identifiés, genrés, ordinaires - se transforment en monstres, fabuleux et mouvants. Ils ouvrent la voie à de nouveaux regards, à la possibilité que le banal devienne absolument inattendu. Mais comme les monstres jamais ne deviennent familiers, ils disparaissent, se fondent dans d'autres, et laissent à notre mémoire le soin de les réinventer.
 
Concept : Mette Ingvartsen
Créé par Manon Santkin, Kajsa Sandström & Mette Ingvartsen
Interprété par Kaya Kolodziejczyk, Kajsa Sandström & Mette Ingvartsen
Produit à P.A.R.T.S, Bruxelles (2003)
Production et diffusion : Great Investment
Remerciements : Bojana Cvejic & Peter Lenaerts
Spectacle créé en 2003, alors que Mette Ingvartsen était encore étudiante à P.A.R.T.S (Bruxelles)
Echelle Humaine / Mette Ingvartsen, Manual Focus
Mette Ingvartsen, Manual Focus © Martin Argyroglo
Mette Ingvartsen, Manual Focus © Martin Argyroglo
Mette Ingvartsen est une chorégraphe et danseuse danoise.
Son travail se caractérise par l'hybridité et s'engage dans l'extension des pratiques chorégraphiques en combinant la danse et le mouvement avec d'autres domaines tels que l'art visuel, la technologie, le langage et la théorie. Entre 2009 et 2012, elle crée The Artificial Nature Series, dans laquelle elle cherche à reconfigurer, par le biais de la chorégraphie, les relations entre humain et non humain. Naissent alors trois performances dépourvues de présence humaine : evaporated landscapes (2009), The Extra Sensorial Garden (2011), The Light Forest (2010). Sa série plus récente, The Red Pieces (2014-2017) s'inscrit dans une histoire de la performance centrée sur la nudité, la sexualité, et la façon dont le corps a été historiquement un lieu de luttes politiques. Elle inclut les pièces 69 positions (2014), 7 Pleasures (2015), to come (extended) et 21 pornographies (2017). En 2019, elle crée Moving in Concert, une pièce de groupe abstraite sur les relations entre humains, outils technologiques et matériaux naturels. Mette Ingvartsen est diplômée de P.A.R.T.S et de la Stockholm University of the Arts.