Rencontre

Discussion : Rana Hamadeh et Rolando Vásquez

samedi 25 août 2018 de 16h à 17h

Rana Hamadeh, <i>The Ten Murders of Josephine : [Composition #4]</i>, 2018. Vue de l’installation, Lafayette Anticipations, 2018. Commande du centre d’art contemporain Witte de With à Rotterdam.
Rana Hamadeh, The Ten Murders of Josephine : [Composition #4], 2018. Vue de l’installation, Lafayette Anticipations, 2018. Commande du centre d’art contemporain Witte de With à Rotterdam. © Pierre Antoine

Dans le cadre de l'exposition Le centre ne peut tenir, Rana Hamadeh s'entretient avec Rolando Vázquez, professeur agrégé de sociologie à l'University College Roosevelt et chercheur affilié à l'Institut de Recherche sur les Enquêtes Culturelles (ICON) de la Faculté des sciences humaines à l'Université d'Utrecht.

Ensemble, Rana Hamadeh et Rolando Vázquez cherchent à dégager les spécificités inhérentes à l'oeuvre-opéra The Ten Murders of Josephine de Rana Hamadeh, en s'appuyant tout particulièrement sur les témoignages et les idées liés au sujet juridique.

Rana Hamadeh est une artiste libanaise travaillant aux Pays-Bas. Par une approche curatoriale de sa propre pratique artistique, elle développe des projets discursifs à long-terme, qui abordent en détail les infrastructures judiciaires en relation avec les histoires et les manifestations contemporaines de la colonialité. Son travail découle d'une enquête approfondie sur des concepts et des termes spécifiques, abordant le domaine de la théorie comme étant de la fiction. En 2011, elle a lancé son projet en cours, "The Alien Encounters Project", qui fonctionne comme un incubateur pour une série progressive de travaux sur les formes de violence émanant des entreprises et des États, ainsi que les appareils juridiques qui les justifient.

Rolando Vázquez appartient au mouvement de pensée et d'aethesis décoloniale. Il a organisé l'atelier "Staging the end of the Contemporary" pour MaerzMusik au Berliner Festspiele. Avec Walter Mignolo, il a coordonné pendant neuf ans la Decolonial Summer School de Middelburg. Ils ont co-écrit l'article fondateur "Aesthesis décoloniale : plaies coloniales / guérisons décoloniales". En 2016, il écrit avec Gloria Wekker le rapport de la Commission de la diversité de l'Université d'Amsterdam. Par son travail, il vise à briser les codes de la domination de la contemporanéité, de l'hétéronormativité et de la modernité. À travers la question de la préséance et des temporalités relationnelles, il cherche à contribuer à la décolonisation des institutions, de l'épistémologie, de l'esthétique et de la subjectivité.
Rana Hamadeh est une performeuse et plasticienne, suite à ses études au Dutch Art Institute.

S'appuyant sur une approche curatoriale au sein de sa pratique artistique, elle développe des projets discursifs de longue date qui réfléchissent aux infrastructures de la justice en rapport aux histoires et aux manifestations présentes de la colonialité.

Son travail résulte d'une enquête approfondie sur des concepts et des termes spécifiques, traitant le domaine de la théorie comme une fiction.

Les expositions personnelles de Rana Hamadeh incluent des projets et/ou des collaborations avec le Centre d'art contemporain Witte de With (Rotterdam, 2017), The Institute of Modern Art (Brisbane, 2016), The Showroom (London, 2016), Nottingham Contemporary (2015), Western Front (Vancouver, 2015), Gallery TPW (Toronto, 2015) et Kiosk (Gand, 2014).

Ses expositions collectives comprennent, entre autres, Lafayette Anticipations (2018), Contour Biennial (2017), La Biennale de Moscou (2015), The New Museum (New York, 2014), e-flux (New York, 2014), La 8e Biennale de Liverpool (2014), Wattis Institute (2014), La 12e Biennale de Lyon (2013), The Lisson Gallery (2013) et le Van Abbemuseum (2008/2011).

En 2017, l’artiste a remporté le Prix de Rome.