Exposition

La puissance de la musique et du cinéma | Exposition Pol Taburet

La puissance de la musique et du cinéma dans le travail de Pol Taburet.

Pol Taburet est un artiste français diplômé de l'Ecole nationale supérieure d'art de Paris-Cergy.

Dans ses peintures comme dans ses sculptures, Pol Taburet interroge la relation entre le corps - humain et animal - et l’objet, la manière dont ensemble ils existent dans l’espace domestique, et les glissements entre l’inanimé et l’animé. Il émane des figures qu'il met en scène une puissance mystérieuse et magique qui convoque notre imaginaire.

Son travail mêle diverses sources d'inspiration dont la mythologie et les croyances caribéennes, la culture contemporaine, notamment les dessins animés, séries télévisées et les clips musicaux, et l'histoire de l'art.

En 2022, il est lauréat du prix Reiffers Art Initiative pour la jeune création et la diversité culturelle. 

Il a présenté les expositions personnelles OPERA III : ZOO "The Day of Heaven and Hell" à Lafayette Anticipations, Paris en 2023; OPERA II à C L E A R I N G, Los Angeles, en 2022 et OPERA I à la galerie Balice Hertling Paris en 2021. Ses oeuvres sont présentes dans plusieurs collections.

Transcription

 

J’y pensais tout à l’heure, ça a eu une influence très particulière pour OPERA II, qui était une série vraiment plus inspirée par la culture américaine, d’une manière presque directe.

C’était en particulier quand j'écoutais de la trap, beaucoup beaucoup beaucoup de trap, chez moi, à la maison, quand je peignais et au bout d’un moment ça influe trop sur le rythme, dans ta manière de peindre, et maintenant c’est beaucoup plus… pas mal de jazz qui a influencé cette série là et de musiques un peu plus spatiales, plus expérimentales aussi, et je pense que peut-être ça se ressent dans les peintures dans la manière dont elles sont plus aérées, et moins contractées comme il pouvait y avoir dans la trap.

Et là, c’est quelque chose de plus aérien - et aussi l’atelier a beaucoup changé, ça me donne de la place, je respire beaucoup plus.

Au niveau des films, j’en consomme beaucoup beaucoup, je n’ai pas vraiment de style en particulier, mais j’aime bien les drames, les thrillers, le suspens, les films d’horreur - quand ils sont bons. Je pense que je ne peins pas de l’horreur. Là, ma dernière série, c’est une série assez intime finalement, on se retrouve face à des personnages qui sont en couple, en plein ébat, qui sont en soirée. À cette époque là, je regardais pas mal de films, je faisais des screenshots juste pour avoir une idée de cadrage, car dans le cinéma il y a ce truc là, c’est une sorte de peinture vivante.

Là, le fait de m’en être un peu éloigné, ou en tout cas d’être moins inspiré par ça, ça fait que les peintures sont plus proches de ce que je ressens - j’imagine - dans ma vie de tous les jours, dans ma relation avec les autres. Ces peintures, je les vois plus comme une espèce de poème presque, des poèmes qui n’ont pas vraiment de… c’est juste des poèmes qui constatent.

C’est une série assez romantique finalement je trouve, le romantisme en peinture : sans ce côté là épique, plus quelque chose de naturel, plus humble aussi dans les couleurs, il y a moins le souhait de faire percuter et confronter le spectateur à quelque chose de dur. Il y a moins de pointes aussi, j’ai remarqué que dans les peintures maintenant on commence à arriver dans les rondeurs, on se rapproche plus d’êtres humains, finalement là la pointe devient une pointe ronde, là ça aurait pu être des pointes et ça devient une espèce de chapeau de clowns.