Visite

Nuit Blanche

Samedi 5 octobre de 19h à 02h du matin

Gratuit

Entrée libre

Nuit blanche 2019 : Ellès, Emmanuelle Huynh et Cécile Le Prado. ©DR

A l'occasion de la Nuit Blanche, Lafayette Anticipations présente "Ellès",   une œuvre issue de la rencontre entre la chorégraphe Emmanuelle Huynh et la compositrice Cécile Le Prado.

Pour cette installation sonore, ces deux artistes questionnent les répercussions du vaste corps du monde en elles-mêmes ainsi que de la résonance de leurs corps singuliers dans ce monde.
Ellès est un geste lisière par lequel la musicienne et la chorégraphe se proposent d'"espacer", c'est-à-dire d'organiser des formes, formes sonores en l'occurrence, dans un comportement spatial.
 
Les deux artistes ont travaillé ensemble à créer de petites articulations, objets sonores hybrides entre leurs deux imaginaires. Le comportement du son dans l'espace, sa chorégraphie proposent une réalité dont le visiteur est invité à faire l'épreuve : tout d'abord à l'intérieur d'un espace périphérique que l'on parcourt seul, à fleur de peau, puis dans un espace central d'écoute partagée.
 
Oeuvre produite à l'occasion de l'exposition "Ellès", au Frac Champagne-Ardenne, été 2002.
Producteur délégué Frac Champagne-Ardenne, en co-production avec le studio de création musicale Césaré, Reims, et avec le soutien du Manège de Reims, scène nationale.
Emmanuelle Huynh a fait des études de philosophie et de danse. Après avoir été interprète auprès de Nathalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine Contour, le Quatuor Knust, elle bénéficie en 1994 d’une bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au Viêt-nam, et crée à son retour, son premier opus : le solo Múa, avec l’éclairagiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz. La création de Múa place d’emblée la collaboration avec des artistes de champs différents au cœur de son travail.
Emmanuelle Huynh élabore des écritures chorégraphiques qui se renouvellent sans cesse, propres à chaque projet. Elle a mené, depuis 1992, une série d'entretiens avec Trisha Brown, qui sont publiés en décembre 2012 aux éditions Les Presses du réel : Histoire(s) et lectures : Trisha Brown / Emmanuelle Huynh. Au 1er janvier 2013, Emmanuelle Huynh réactive la compagnie Mùa à travers laquelle elle continue son travail de création, des actions pédagogiques diverses et des projets de coopérations internationales et transdisciplinaires. De février 2004 à décembre 2012, Emmanuelle Huynh dirige le Centre national de danse contemporaine Angers (CNDC). Elle y met en œuvre son projet pour ce centre chorégraphique national qui est aussi une École supérieure exclusivement dévolue à la danse contemporaine. Entre 2014 et 2016, suite à l’invitation des services culturels de l’Ambassade de France à New York, Emmanuelle Huynh met en œuvre le projet A taxi driver, an architect and the High Line, avec Jocelyn Cottencin, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance. L’installation est créée à Passerelle Centre d'art contemporain, Brest en février 2016 et la performance qui active cette installation lors du Festival Danzfabrik / Le Quartz en mars 2016. A l’occasion de la préparation de A taxi driver, an architect and the High Line, une collaboration au long cours se dessine avec la japonaise émigrée aux Etats-Unis, Eiko Otake, rencontrée en 2013. Celle-ci est ponctuée de présentations publiques (Bruxelles en mai 2015, New York en juin 2015 et février 2016, Berkeley en avril 2016…).
Après des études de musique électroacoustique, Cécile Le Prado s’intéresse au paysage sonore et aux multiples espaces d’écoute proposés à un « promeneur écoutant ».
Les rencontres successives avec différents centres de recherche et de création musicale comme l’Ina-GRM, l’Ircam ou encore Césaré, ont fait émerger la prise en compte de la spatialisation du son comme paramètre d’écriture musicale. Membre du laboratoire de recherche Cédric, elle mène des activités d’enseignement au Conservatoire National des Arts et Métiers ainsi qu’au Cologne Game lab.