© Ari Marcopoulos pour EPOCH

À l'occasion du lancement de la revue Epoch, l'artiste new-yorkais Laraaji transforme la Fondation en un espace de méditation le temps d'un concert !

Un concert de Laraaji est bien plus qu'un simple concert : c'est une expérience d'élévation collective.
 
Depuis ses débuts dans les années 70, alors qu'il jouait dans la rue des improvisations envoûtantes avec une autoharpe augmentée de divers effets électroniques (sorte d'instrument trapézoïdal proche du santoor hindoustani), Laraaji s'est donné pour mission de transcender et de guérir par la musique.

Si comme le disait Steve Reich “Toute bonne musique a une histoire”, la carrière de Laraaji ressemble à un conte qui débuterait avec l’histoire d’un Anglais en balade à New York qui tombe en extase devant un musicien de rue jouant d’un instrument trapézoïdal proche du santoor hindoustani. 

L’Anglais s’appelle Brian Eno. Le musicien de rue ne s’appelle pas encore Laraaji mais Edward Larry Gordon. Ancien élève de la Howard University, épris de philosophie orientale, il a troqué sa guitare pour cet instrument qu’il a lui-même électrifié. Eno va produire l’album Day of Radiance pour sa collection Ambient à la fin des années 70, disque fondateur dans lequel on retrouve les influences des atmosphères New Age autant que la musique des minimalistes américains ou des musiques traditionnelles indiennes. Au début des années 2000 des labels comme Soul Jazz, Warp et plus récemment Leaving Records ont remis Laraaji dans le feu des projecteurs grâce à d’élégantes rééditions. Depuis près de 40 ans, Laraaji a approfondi sa connaissance de la méditation et du yoga, notamment le yoga du rire et le yoga du son avec Sri Brahmananda Sarasvati, et il a reçu le titre, après la mort de son maître, de Nadabrahmananda (maître du son).