Performance

Josèfa Ntjam, Holy Water : Discussion avec Mami Wata

samedi 08 avril 2023 de 19h30 à 20h30

10 €

© Chloé Magdelaine

Holy Water : Discussion avec Mami Wata est une traversée performative alliant musique, film et poésie, conçue par l'artiste Josèfa Ntjam en l'honneur de la divinité aquatique, Mami Wata et des mythologies qui l'entourent.

“J'invoque esprits et ancêtres
dans un cataclysme
de souvenirs bafoués, les mots n'ont plus
rien à nous dire, mais le feu
est maintenant notre seul allié.”
-Josèfa Ntjam, Holy Water
 
La performance est suivie d'un DJ set de l'artiste SOÑXSEED, qui puise dans sa collection de vinyles House, Jazz, Disco, R&B et de musiques révolitionnaires du Cameroun.
 
Artiste, interprète, musique : Josèfa Ntjam
Texte et son : Josèfa Ntjam
Création vidéo/images : Sean Hart
Stylisme : Steven Jacques
Curation de la performance à Lafayette Anticipations : Madeleine Planeix-Crocker
Coordinatrice de projets : Oksana Delaroff
© Chloé Magdelaine
© Chloé Magdelaine
© Chloé Magdelaine
Josèfa Ntjam est une artiste, performeuse et écrivaine dont la pratique combine la sculpture, le photomontage, le film et le son.

Puisant la matière première de son travail sur Internet, dans des livres de sciences naturelles et des archives photographiques, Ntjam utilise la méthode de l'assemblage - d'images, de mots, de sons et d'histoires - pour déconstruire les discours hégémoniques sur les notions d'origine, d'identité et de race. Son travail tisse de multiples récits tirés d'enquêtes sur des événements historiques, des fonctions scientifiques et des concepts philosophiques, auxquels elle confronte des références à la mythologie africaine, aux rituels ancestraux, au symbolisme religieux et à la science-fiction.

Ces discours et iconographies apparemment hétérogènes sont rassemblés dans un effort de réappropriation de l'Histoire tout en spéculant sur des espaces-temps non encore déterminés - des mondes interstitiels où les systèmes de perception et de dénomination des (id)entités fixes ne fonctionnent plus. De là, Ntjam compose des cartographies utopiques et des fictions ontologiques dans lesquelles la fantaisie technologique, les voyages intergalactiques et les hypothétiques civilisations sous-marines deviennent la matrice d'une pratique d'émancipation qui favorise l'émergence de communautés inclusives et résilientes.

Les expositions individuelles et en duo de Ntjam comprennent Underground Resistance - Living Memories, The Photographer's Gallery, Londres, Royaume-Uni (2022) ; and we'll kill them with love..., CAC La Traverse, Alfortville, FR (2022) ; Molecular Genealogies, NıCOLETTı, Londres, Royaume-Uni (2021) et Allegoria, exposition en duo avec Kaeto Sweeney, Hordaland Art Center, Bergen, NO (2019). Les œuvres et les performances de Ntjam ont été présentées dans des musées et des institutions internationales, notamment au Centre Pompidou, Paris, FR ; Stedelijk Museum, Amsterdam, NL ; Palais de Tokyo, Paris ; Musée d'art moderne et contemporain MAMC+, Saint-Étienne, FR ; WIELS, Bruxelles, BE ; MUCEM, Marseille, FR ; Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne, PT ; Africamuseum, Tervuren, BE ; Cincinnati Contemporary Arts Center, US ; Radius CCA, Delft, NL ; Frac Nouvelle-Aquitaine MECA, Bordeaux, FR ; MuCAT - Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara, Abidjan, IC ; Agnes Etherington Art Centre, Kingston, Ontario, CA (2021) ; MAMA, Rotterdam, NE (2020) ; 15e Biennale de Lyon, MAC Lyon, Lyon, FR (2019) ; et Arnolfini, Bristol, UK (2019).

Ses projets à venir comprennent une commande spécifique au Centre Pompidou, Metz, dans le cadre de l'exposition collective Les Portes du possible. Art & science-fiction (2022) ; une exposition personnelle au FACT, Liverpool (2022-23), et une exposition personnelle à NıCOLETTı, Londres, Royaume-Uni (2023).

Ntjam est membre du collectif d'art et de recherche Black(s) to the Future, basé à Paris : blackstothefuture.com.

Le travail de Ntjam fait partie de plusieurs collections privées et publiques, notamment le Fonds d'art contemporain - Paris Collections, FR ; le FRAC MECA Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux, FR ; le FRAC Auvergne ; le FRAC Alsace, Sélestat, FR ; la Fondation Villa Datris, L'Isle-sur-la-Sorgue, FR ; l'Institut BEI, Luxembourg ; et l'Artothèque de Strasbourg, FR.

Sous le pseudonyme SOÑXSEED, l’artiste Soñ Gweha basé·e·x entre la région parisienne et Vienne en Autriche, mobilise la pratique du djaying analogique pour poursuivre son exploration des mythologies et des espaces d'émancipation Noirs, Queer, visionnaires.

Sa production artistique investit différents modes d’expression (musique, vidéo, performance, installation, sculpture et pratique du collectif) et différents imaginaires (utopiques, érotiques, mystiques) dans une quête vers le démantèlement et l’affranchissement des normes sociales oppressives et la connexion entre humain·e·x·s et non-humain·e·x·s, visible et invisible. Dans cette perspective, l’artiste puise dans son héritage culturel camerounais, dans la littérature afrofuturiste, dans la musique et dans ses fondations politiques - les milieux afroféministes et queer racisés - des outils et de la matière pour explorer les mécanismes de guérison et de survie, les notions d’intime et de joie à partir desquelles ielle crée·x des espaces immersifs aux temporalités alternatives, de vivance et de réjouissance. 

Publiée·x dans l’anthologie Sex Ecologies (2021, MIT Press) et dans la revue Afrikadaa, Soñ continue un travail d'écriture théorico-poétique dans le cadre de sa thèse au Phd in Practice de Vienne. Parmi ses autres projets à venir, des expositions personnelles au Kunstraum Niederösterreich de Vienne (2023) et à la Galerie Carole Kvasnevski à Paris (2023).

Les œuvres et DJ set et performances de Soñ Gweha/SOÑXSEED ont été présentées à l'Académie des Beaux Arts de Vienne ('The Taste of Water', 2022-23), au Palais de Tokyo et à Galeria Municipais au Portugal ('Sarah Maldoror, Cinema Tricontinental, 2021-22), au Kunsthall Trondheim en Norvège ('Sex Ecologies', 2021), au Mumok à Vienne (2022), à l’Arsenic-Lausanne (2022), à La Station Culturelle, Martinique (2022), à Bétonsalon (2020), au Mostra des Artes Cênicas Negras de Porto Alegre (2020), au Musée des Civilisations Noires de Dakar (2018), au TU-Théâtre de l’Usine à Genève (2020), au Kaiku Club à Helsinki (2019), au Magasin des horizons - CNAC Grenoble (2019), au Musée du quai Branly à Paris (2019), au Théâtre de la Cité Internationale de Paris (2018) ou au Centre Pompidou (2017), etc.

Soñ Gweha a également contribué au cycle Afrocyberféminismes à la Gaîté Lyrique à Paris en 2018. L'artiste collabore également au sein du collectif suisse KitchensProsperdepuis 2021 et dans la revue Atayé depuis 2016.